samedi 28 avril 2012

J'ai dis à mon chum de choisir le titre

De petites perles aux oreilles, fleur blanche dans les cheveux, le bleu très pâle du ciel aujourd'hui font ressortir mes élans romantiques.

La journée aux apparences de douceur s'accompagne quand même d'une sangria rouge passion. Comme quoi, le bonheur c'est souvent de mélanger les choses.

Après un copieux déjeuner tardif, gracieuseté de belle-maman, il n'est jamais trop tôt pour un verre non?

Une dose de soleil dans yeule, oui, mon romantisme diminue au fur et à mesure que mon verre se vide. Je mange les quartiers d'orange qui y flottent en me faisant des sourires d'écorce comme quand j'étais petite. Bien calé de le sofa bleu du salon jaune Mascouchois de la mère de mon chéri, je parle avec elle des manières de se souvenir, de la mémoire des belles choses et de journal intime d'adolescence.

Je replace la fleur blanche dans mes cheveux. Je suis une romantique, même avec mes petites bottines à cap d'acier.


vendredi 27 avril 2012

Dans les rues de ma ville...

J'ai les yeux qui piquent.

Souvent je regarde les images de ce qui se passe dans les rues de ma ville. Je suis fière de vous voir marcher, de vous voir pacifique, de vous voir DEBOUT. 

Souvent je regarde les images de ce qui se passe dans les rues de ma ville. Je suis apeurée, de vous voir poivré, chargé, matraqué par les forces de l'ordre.

J'ai peur, peur de me retrouver au mauvais endroit au mauvais moment dans ma ville avec mon enfant. Mon enfant qui se fera raconter tout ça quand il pourra comprendre. 

J'ai les yeux qui piquent. J'ai les images gravées, bien imprimées dans ma rétine. Si seulement les larmes pouvaient tout effacer. Ça fonctionnerait, je sais que je ne suis pas la seule à pleurer. 

Mon fils, lui, tourne autour de moi. Câlin-maman? J'ai un sourire et les yeux plein d'eau salée. Oh oui Mini, câlin-maman avec plaisir. Une larme sur ma joue, un bec dans ton cou.

Mon enfant, je l'espère sera éduqué à la fierté, au sens commun et à la paix par toute une génération. Là où il y a de la vie (et de l'engagement) y'a de l'espoir !

lundi 23 avril 2012

Demain peut-être, en attendant...

Ça tourne et retourne.

Le passé se mélange au présent. Je suis rarement dans le futur. J'aime trop vivre là maintenant.

Étendue par terre sous le puits de lumière, le vent et l'eau comme un voyage sur une mer agitée. C'est apeurant ou presque comme si les dieux étaient en guerre.

Ton odeur est comme un remède, tes bras comme du miel chaud. Tu m'éprends de toi tous les jours un peu plus. Je me protège de tout avec toi.

Le petit ne se rend compte de rien, il montre écoute-écoute le doigt sur l'oreille pour nous faire prendre conscience. Écoute-écoute maman le vent, la pluie qui claque, regarde le ciel blanc-de-gris ça tombe de là tout ce boucan?

Je tire mes bas de laine jusqu'au haut de mes cuisses. Tout ça pour ne pas bouger de l'intérieur. Je reste collée sur ton respire, mes doigts à moi dans tes cheveux. Ils s'entortillent et le reste de mon corps suit.

Tu te rendors et je vous observe. Tout va si vite, même quand le passée se mélange au présent je n'ai plus de souvenirs heureux de ma vie sans vous.


dimanche 15 avril 2012

*Maudit qu'le monde est beau*

Le balcon est poussiéreux mais je m'en fout. Assise dessus avec mes shorts blancs je regretterai sans doute en me voyant le derrière tantôt.

Le mélange du soleil et de la force du vent me ramène en France. Il y a presque cette odeur dans l'air, cette odeur qui me porterait jusque là-bas au Sud, à cueillir les cerises noires.

Mes cheveux attachés (couleur tire Ste-Catherine m'a dit ma mère) laissent filer des mèches qui encadrent mon champs de vision. On dirait une photo. Au lieu du bord de la mer c'est la ruelle. C'est un roman de Michel Tremblay avec toutes ses cordes à linge, ses chiens qui aboient et même des enfants qui jouent. Parce que oui, il y en a encore.

Je connais mes voisins, parce que je suis comme ça, parler tout le temps à son lot de bons points. J'ai saluer 4 personnes depuis 15 minutes. Le soleil fait sortir les visages des fenêtres et des portes patio.

Les musiques se mélangent. J'ai même coupé le son ici pour mieux découvrir ce qui joue ailleurs.

Le clocher de Castelnau sonne les heures et un nuage en forme de tamanoir-mangeur-de-fourmis passe.

T'es belle Montréal, c'est pas vrai que tu changes trop ou pas assez. Tu me rappelles toujours tant et tu sais même m'emmener ailleurs.

Je demande à mes voisins de monter le son. C'est le Colocs. C'est le soleil. Il est 2 heures et j'ai envie d'une limonade.

jeudi 12 avril 2012

Tant que je ne ressemble pas à un saucisson

Je suis rousse, toujours, mais presque blonde. Pour le printemps. Ou pour le changement. Ça rime et au mois d'avril je ne sais jamais si je fais les choses pour l'un ou pour l'autre.

Je trouve dans mon garde-robe une jolie robe bustier argent foncé. Un cadeau que je m'étais fais pour Noël 2009. Elle m'a fait un gros 4 semaines... J'ai su 2 semaines après l'achat que j'attendais un enfant !

Je la trouve jolie cette robe... Je ne suis même pas certaine d'oser l'essayer. Elle me faisait bien...quand je pesais 120 lbs. Bah. Aller, de toute façon tant qu'à la donner sans savoir.

Oui, je suis plus plantureuse. J'ai un petit ventre. Des hanches un peu plus généreuses. Et quelques lbs de plus. Mais... MAGIE. Elle me va toujours et Oh exploit, j'arrive à respirer et je ne ressemble pas à un saucisson.

C'est sexy. Ce l'était quand j'avais 21 ans aussi, mais j'assumais mieux ce type de vêtement. Qu'à cela ne tienne. J'ai un grand évènement qui s'en vient et avec une veste ouverte et mes vertigineux et adorés talons mauves je l'assumerai de nouveau.

On jouera à où est Charlie, Charlie dans sa robe argent.

mercredi 11 avril 2012

Il y a du sirop d'érable dans mon café filtre

On termine la soirée avec un café et des mini-croissants comme pour se rattraper du déjeuner qu'on a pas eu le temps de prendre ensemble ce matin.

Une immense chandelle brûle doucement sur la table basse.

Mes mots se ressemblent, tout roule tranquillement ici. Je suis heureuse et je ne sais pas encore comment bien le mettre en écriture. Pourtant je ne manque pas de vocabulaire. Ils sortent peut-être si vite de ma bouche que maintenant, mon tout mini-portable sur les cuisses, ils sont déjà loin, envolés dans mon débit, mon flot de mots.

Pour la première fois j'habite ma vie, sans jamais être un papillon qui la survole, qui se fait des scénarios. Je suis dans le présent, c'est apaisant, mais ça me joue des tours.

Je ne suis pas une artiste. Je ne suis pas une auteure en devenir.

Je m’occupe à être Mère et Femme. Je serai sans doute plus souvent ici après le lancement de l'album de mon tendre Époux. Ah c'est donc là que mon moment présent se vit. C'est son moment à lui.

Et mardi, si je ne suis pas trop maganée je me fait un point d'honneur de venir tout vous raconter... Sinon vous pouvez vivre le moment présent avec moi, nous et venir vous créer vos propres anecdotes au Café Campus lundi soir prochain à 17h.

Je fais de la pub même sans m'en rendre compte.

Je termine mon quatrième mini-croissant, là maintenant. Et si toi tu m'a trouvé assez intéressante pour utiliser ton moment présent et me lire jusqu'ici, merci.

jeudi 5 avril 2012

Guérir les larmes

C'est peut-être le sel qu'elles contiennent mais les larmes qui coulent sur mes joues me les brûles presque.

L'odeur du café n'a plus rien de réconfortante. Mes yeux fatigués sont agressés par les rayons du soleil.

Les émotions mauvaises semblent sur le coup être tellement plus fortes que les belles.

C'est plus fort que moi quand les souvenirs s'emparent de tout, de mes mouvements, de ma vision. Je pleure. De tristesse ou de rage. Je pleure de la mauvaise personne. D'un petit-con qui n'a même pas assez de matière pour être un connard.

Mes comptoirs pleins de vaisselles, mon lit toujours défait. Je me promets que ceci ne durera pas. Que jamais ma peine serait soumise à un autre.

C'est l'hiver, je fume, je suis enragée après moi-même d'avoir cru, d'avoir envisagé, d'avoir créé des projets. Je porte son foulard et je sais que l'odeur de la cigarette l'écoeurera. Tant mieux.

J'ai 21 ans, une taille fin et la vie devant moi.Je me laisse bercer dans les bras de garçons plus ou moins charmant pour simplement recommencer à dormir la nuit. On me chuchote des mots doux, des mots saouls, des mots de nuit et de déjeuner au lit. Vite je pars. Parfois soulagé, une ou deux fois découragé. Mais moins triste.

Puis un jour plus du tout, je connais l'histoire et vous aussi. Oui je me suis guérit de l'un grâce à l'autre. Mais ce n'était pas un médicament auquel on devient addict. Plus comme les vitamines Pierrafeu que l'on prend enfant parce qu'elles font du bien, qu'elle nous apporte plus, qu'elle nous soutiennent dans notre quotidien avec une dose de OUMFFFF.

Je ne sait pas s'il aimerait se faire comparer à une dose de vitamine D et pourtant.

Et pourtant, pourtant je n'aime que toi.

Tu me fais du bien, tous les jours.Marcello.